Pour renouveler mon visa après 6 mois j'ai fais un petit tout au Sri Lanka. Des potes indiens m'ont proposé de m'emmener à Chennai pour y prendre un vol moins cher. Je me réjouissais de faire les 350 bornes en leur compagnie et de passer ensuite une nuit dans le village d'un des ces gars originaire des environs de Chennai pour Diwali (le jour de l'an hindou). Mais nous avons fait un petit détour. Nous sommes allé jusqu'à la pointe sud de l'Inde pour un obscur business, il cherchait à acquérir un vers luisant géant qui clignotait en vert et blanc... (je me suis renseigné, ce n'est pas une espèce en péril). Bref j'ai passé 2 jour et 1700 km en leur compagnie et j'étais tout véreux et vermoulu. M'enfin ils me déposèrent tout de même à l'aéroport et je suis arrivé à 2h du mat à Colombo.
La première différence avec l'Inde c'est qu'il y a des militaires tous les 500 mètres qui montent la garde. Les Tigres Tamouls ont repris leur lutte armée au Nord durant l'été et le lendemain de mon arrivée un avion du LTTE (Liberation Tamoul Tiger E...) larguait un bombe sur un caserne de la capitale sans faire de victime. Forcement le pays est donc un peu tendu, alors pour redonner du courage à la population rien de tel qu'un peu de propagande en tenue camouflage.

La deuxième différence c'est que c'est encore la saison de mangues ahh trop bon.
Ceci dit le pays est quand même bcp moins trash que l'Inde, la vie y est 2-3 fois plus chère, mais tout le monde semble vivre ds le même monde, tout le monde va à l'école et sait lire. Les déchets sont ramassés par des gens en uniforme et non par des intouchables indigents. Le pays est vert et n'a pas de problème d'eau, les gens mangent correctement. Il y a moins de trafic (faut dire que les voitures voient leur prix multiplié par 2 au passage de la douane). Il n'y a pas de richesse extravagante (sauf le fils du président et sa Ferrari). Bref le pays est bcp plus paisible et ça repose qd même un peu de la fourmilière indienne.
Je suis parti directement pour Candy, 2e et dernière ville du pays (ya pas d'autre ville)
J'ai d'abord visité l'orphelinat des éléphants.

et c'était vraiment tripant de faire joujou avec les petits éléphants.

Lui le patriarche de 80 ans était moins joueur

et il pleurait de son œil aveugle, peut être sait il que les éléphants domestiques n'existent presque plus, et que les derniers éléphants sauvages luttent pour manger (énormément) dans les forêts pas encore tronçonnées.
Ensuite en attendant une semaine pour obtenir mon visa, je suis allé faire un tour avec un guide qui m'a bien arnaqué en me faisant payer plein pot pour visiter des forêts d'eucalyptus.
On est allé voir aussi les derniers aborigènes du pays qui vivent dans la forêt, mais la forêt c'est comme les éléphants, ça prend bcp trop de place alors..

Ils se chargent de transmettre leurs savoirs à des nuées d'élèves intrigués.


Il y avait un côté un peu limite avec le petit sauvage nu devant d'autres gamins de son âge

Mais les élèves n'en écoutaient pas moins attentivement le chef portant bravement sa hache sur son épaule découverte.

Je lui ai demandé quel était le symbole de la hache et pourquoi il la portait Il m'a répondu qu'il ressemblait à tout le monde, et que sans la hache, on ne pouvait pas savoir qu'il était aborigène. Les aborigènes sont les seuls à avoir le droit de chasser au Sri Lanka mais lui ne chasse plus car il a des vaches maintenant, et un biche est venue tranquillement paître à nos cotés.
Ensuite on a visité un barrage vieux de mille ans tout de même et des plantations de pins et d'eucalyptus (super!)

En redescendant de la "forêt" nous avons croisé 2 voisines qui venaient de faire stériliser leurs chiots gratuitement par les vétérinaires du gouvernement. La vielle dame m'a demandé pourquoi je ne les prenais pas en photo, elle avait raison.

Immanquablement j'ai visité un usine de thé de Ceylan. Les femmes tamoules travaillent dans les champs, les hommes tamouls font les travaux d'entretien. Des cingalais remplaçant les anglais dirigent et vendent.
Le 5 novembre j'ai demandé a un gars qui lisait sont journal quel était le gagnant des élections américaines, nous étions soulagés tous les deux. Le soir en prenant le train, sur une petite hutte au milieu de la forêt il était inscrit en gros Yes we can !